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Trois pôles de civilisations ont entouré la naissance et le développement du peuple de l’Alliance. À l’est, la Mésopotamie, où se succédèrent les Cités-États sumériens, l’Empire Akkadien, et les royaumes d’Assur et de Babylone. Au sud, l’Egypte unifiée tour à tour par Memphis, à la naissance du Delta, puis par Thèbes, en Haute-Egypte, avant d’être dirigée par l’une des villes du Delta à l’heure du déclin.
Au nord, durant un millénaire, les Hittites dominèrent l’Asie mineure et leur puissance fera plus d’une fois trembler l’Egypte. Comme le Nouvel Empire égyptien, l’Empire hittite connut la décadence et les grandes invasions, la naissance de royaumes éphémères absorbés à leur tour dans de nouveaux empires: Empire perse, Empire d’Alexandre, avant de passer avec le reste de la Méditerranée sous la coupe de Rome. Avec Ephèse et Pergame, avec Sidé ou Termessos, c’est l’éclatement de l’Asie mineure et la recherche de nouvelles entités politiques qui apparaissent. Les vieilles cultures ont reçu le choc irréversible de l’Hellénisme : les terres du Proche Orient seront désormais le trait d’union entre l’Europe gréco-latine et l’héritage asiatique.
À qui parcourt les dernièrs livres de l’ancien testament aussi bien « canoniques » que « deutérocanoniques », les conséquences de ces chocs culturels sur la Foi d’Israël et sur l’idéologie religieuse qui sous-tend son existence comme nation au milieu des autres nations se manifestent clairement. Le peuple de la Bible a été arraché par l’Esprit à ses origines sémites, et jeté dans la tourmente des peuples annexés par Alexandre et ses successeurs, et plus tard par Rome.
À Ephèse, à Hiérapolis ou à Laodicée, autant qu’à Corinthe ou en Athènes, Paul prêchera Jésus Christ accomplissant l’Ancien Testament, Jésus de Nazareth montant au Temple de Jérusalem, à des communautés juives vivant au milieu d’un monde païen, mais plus encore à des païens de cultures diverses et pourtant réunies par un Hellénisme dont les contacts avec le Judaïsme n’ont pas été sans laisser de traces.
Installées dès les premières migrations historiques, les communautés juives jalonnent alors les grandes routes de l’Asie mineure. L’approche des Assyriens au huitième siècle, des Babyloniens au sixième siècle, la guerre d’indépendance menée plus tard par Mattathias et ses fils ont poussé bien des Juifs à quitter la Terre Promise. Allant droit devant eux par les routes de l’époque, ils se sont établis pour une part le long de la Voie Sébaste qui de Suze à Sardes unifiait, dès le sixième siècle, les provinces orientales et celles d’Asie mineure. C’est là que Paul va les retrouver : à Lystres ou à Derbé, comme à Antioche de Pisidie, mais aussi à Ephèse et dans les villes de la Vallée du Méandre, sur la nouvelle route romaine qui relie maintenant Césarée de Cappadoce au grand sanctuaire d’Artémis. En effet sous Auguste, Rome avait retiré à Pergame le rang de capitale de la province d’Asie pour le conférer à Ephèse.
Dans chacune de ces villes Paul annonce le Christ, « non pas avec le prestige du langage ou de la sagesse » mais par la « folie de la croix« . Juifs et païens sont interrogés par la prédication de « l’Evangile qui est une force de Dieu pour le salut de tout homme« . A travers ces routes d’Anatolie, c’est toute la vie des premières communautés que l’on découvre, avec leurs luttes, leurs tensions et leurs divisions, mais aussi avec la puissance de l’Esprit qui prépare inlassablement le « rassemblement dans l’unité des enfants de Dieu dispersés« .
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