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« Le soleil illumine la ville située sur la colline verdie par les pluies d’hiver : on dirait que la roche jaune boit la lumière. Il fait à peu près aussi chaud qu’à Paris, 10°C environ. Le ciel est presque dégagé de nuages.
C’est très beau.
Nous sommes arrivés hier en fin d’après-midi, et sur la route il y avait des bouchons. En arrivant en ville, le dôme de la basilique trônait parmi les toits : on le croirait juste posé, comme un chapeau de fête surprise.
« C’est triste » me dit Yoni, « au mois de février normalement il y a plein de pèlerins, qui marchent partout dans la rue. » Moi, je ne trouve pas la ville si vide : les bus se croisent et se décroisent, les voitures klaxonnent, des enfants jouent au ballon sur le trottoir, on nous double en trottinette électrique, une dame avec une grosse ceinture signée d’un imposant D&G traverse devant nous, les scooters se faufilent, les broches des kebabs rôtissent en tournant lentement, les trottoirs sont peuplés de passants qui avancent, s’arrêtent, attendent. Nazareth est devenue une ville normale. Il reste même quelques lumières de Noël encerclant les arbres de leurs clignotements multicolores.
Le pays est en guerre depuis 136 jours, et je ne sais pas trop à quoi je m’attendais. Les amis que je croise me disent tous que c’est dur, qu’ils sont heureux de me voir, que c’est bien que je sois là (sans que je sache vraiment pourquoi).
Ils me voient peut-être comme l’hirondelle qui annonce le retour du printemps, enfin. »
Guilhem de Vasselot
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