En 325 après J.-C., l’empereur Constantin Ier préside le Concile de Nicée dans la ville du même nom (aujourd’hui Iznik en Turquie). Il s’agit du premier concile œcuménique de l’Eglise chrétienne, c’est-à-dire une réunion officielle des évêques de l’Eglise pour évoquer des questions doctrinales.
Au IVème siècle, le christianisme est en pleine expansion dans l’Empire romain. Cependant, une controverse subsiste, l’arianisme, née des opinions du prêtre Arius d’Alexandrie. Selon Arius, le Fils, ayant été créé, ne peut pas partager la nature divine du Père. Seul le Père est Dieu, le Fils occupe une place intermédiaire entre le divin et l’homme. L’empereur Constantin I convoque un concile pour établir une unité dans l’Église en proie à son premier conflit interne majeur.
Entre le 20 mai et le 25 juillet 325, le concile prend d’importantes décisions. Tout d’abord, la condamnation de l’arianisme est prononcée et Arius est excommunié. Le symbole de Nicée, texte fondamental, est adopté pour clarifier la foi chrétienne. Il exprime l’unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. La version finale sera légèrement modifiée et complétée lors du Concile de Constantinople en 381, pour devenir ce que l’on appelle le Credo de Nicée-Constantinople. Le concile fixe aussi la date de Pâques afin que la célébration soit commune. La date est fixée au le premier dimanche après la pleine lune suivant l’équinoxe de printemps.
Le Concile de Nicée est considéré comme un tournant majeur dans l’histoire du christianisme. En définissant l’unité du Christ avec le Père, il a joué un rôle crucial dans la formation de la doctrine chrétienne sur la Trinité. Il apparaît comme un moyen de résoudre les disputes théologiques au sein de l’Église.
2025 marque le 1700 ème anniversaire du concile de Nicée, en plus du Jubilé de Rome. Le 28 juin dernier, alors qu’il recevait une délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople, le pape François a dit vouloir se rendre en Turquie en 2025, pour célébrer l’anniversaire qu’il dit « capital ». Il a remercié son « frère bien aimé » Bartholomée pour son invitation à se rendre près du lieu où le concile s’est réuni en 325. Le pape espère pouvoir faire ce voyage « qu’ ‘il’ désire tant » et que le souvenir « renforcera chez tous les croyants dans le Christ Seigneur la volonté de témoigner ensemble de la foi et l’aspiration à une plus grande communion ».
L’année 2025 est donc l’occasion de se rendre en Turquie sur les traces des premiers chrétiens afin de célébrer l’anniversaire du concile. Ses paysages et ses sites archéologiques font de ce pays une destination idéale pour les voyages et les pèlerinages grâce à son patrimoine culturel et historique. La ville d’Iznik ou Nicée (nom francisé) est un joyau turc. La basilique Sainte-Sophie (site du concile de Nicée), la mosquée verte et le musée d’Iznik avec ses céramiques montrent la richesse historique et culturelle.
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